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Les glucides : utiles, efficaces… et pourtant trop souvent mal compris

  • Photo du rédacteur: edragord Lagord
    edragord Lagord
  • 24 août
  • 15 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 oct.

Les glucides sont les seuls macronutriments non essentiels à la survie. Contrairement aux protéines et aux lipides, que le corps ne peut pas fabriquer lui-même, il peut produire une petite quantité de glucose à partir d’autres substrats (acides aminés ou graisses), via la néoglucogenèse. C’est ce mécanisme qui a alimenté l’idée qu’ils ne seraient pas nécessaires.


Pourtant, ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas vitaux qu’ils ne sont pas utiles. Et en réalité, leur rôle est majeur, notamment en matière de performance, d’énergie, de récupération… et de métabolisme.


Malheureusement, comme d’autres avant eux, les glucides sont aujourd’hui largement diabolisés. Après les graisses dans les années 80-90, puis les protéines dans certains courants végétaliens, ce sont maintenant les glucides qui sont accusés de “faire grossir”, “fatiguer”, ou “dérégler l’organisme”.


Un cycle de méfiance qui se répète, selon les modes et les époques — alors qu’en réalité, chaque macronutriment a un rôle spécifique, et que leur équilibre global est la clé d’une bonne santé.


Dans cet article, nous allons donc explorer en profondeur le rôle des glucides dans l’organisme, leur impact sur le métabolisme, et les bonnes pratiques pour en tirer le meilleur parti.

 

1. Le rôle des glucides (et leur place parmi les autres macronutriments)


Les macronutriments, ce sont les nutriments que notre corps consomme en grande quantité : protéines, lipides, glucides. Chacun joue un rôle précis et complémentaire :

Macronutriment

Rôle principal

Aliments sources

Protéines

Construction, réparation des tissus, enzymes, hormones

Viandes, œufs, poissons, tofu, légumineuses

Lipides

Énergie, transport des vitamines, constitution des membranes cellulaires, hormones

Huiles, avocats, poissons gras, oléagineux

Glucides

Énergie rapide et principale pour les muscles et le cerveau

Céréales, fruits, légumes, légumineuses, produits sucrés

Les glucides sont la source d’énergie privilégiée du corps humain, en particulier pour :

  • le cerveau (qui consomme environ 120 g de glucose par jour),

  • les muscles pendant l’exercice physique,

  • le système nerveux central.


2. Les différents types de glucides : bien comprendre les distinctions


2.1 Glucides simples vs glucides complexes


Les glucides simples sont comme des “sucres rapides”. Leur structure moléculaire est courte : une seule unité de sucre (monosaccharide comme le glucose, le fructose ou le galactose) ou deux unités liées (disaccharide comme le saccharose = sucre blanc, le lactose = sucre du lait, ou le maltose = sucre de la bière et des céréales germées). Cette petite taille fait qu’ils sont digérés et absorbés très vite.


Exemple concret : un verre de soda ou une poignée de bonbons → le sucre passe quasi directement dans ton sang, tu as un coup de boost immédiat… mais il retombe vite.


Les glucides complexes, eux, ont une structure moléculaire plus longue : ce sont des chaînes de sucres appelées polysaccharides (amidon dans les pâtes, le riz ou les pommes de terre ; glycogène dans la viande). En principe, ces longues chaînes demandent plus de temps à être décomposées et digérées. Mais attention : tous ne sont pas “lents”.


Exemple : une baguette de pain blanc (glucide complexe mais raffiné) peut élever la glycémie aussi vite qu’un soda, alors qu’un plat de lentilles libère son énergie sur plusieurs heures.


2.2. Glucides raffinés vs non raffinés


La différence se joue sur le traitement de l’aliment plus que sur sa structure. Les glucides raffinés (riz blanc, farine blanche, biscuits, céréales industrielles) sont fabriqués en retirant l’enveloppe externe des grains, qui contient les fibres, vitamines et minéraux. Résultat : il ne reste que l’amidon, une longue chaîne de glucose facilement digérable → digestion rapide, pics de glycémie, faim qui revient vite.


Exemple : une assiette de riz blanc te cale une heure, puis tu as de nouveau faim.


Les glucides non raffinés, comme le riz complet, le pain complet, les fruits entiers, les légumes ou les légumineuses, conservent cette enveloppe riche en fibres et en nutriments. Leur structure est donc plus complexe à digérer pour ton corps, ce qui ralentit l’absorption et prolonge la satiété.


Exemple : la même assiette de riz complet libère son énergie plus doucement et t’apporte en plus fibres, vitamines et minéraux.


2.3. Indice glycémique : les glucides à IG bas vs les glucides à IG élevé


L’indice glycémique (IG) mesure l’effet réel d’un aliment sur la glycémie, autrement dit la vitesse d’absorption des sucres après digestion.


Un IG élevé = les chaînes ou molécules sont dégradées très vite → absorption rapide, pic d’énergie suivi d’un coup de fatigue.

Exemple : un bol de corn flakes au petit-déjeuner → énergie immédiate, mais fringale à 10h.


Un IG bas = les molécules de glucides mettent plus de temps à être libérées → absorption lente, énergie diffusée progressivement et satiété durable.

Exemple : un repas avec des pois chiches ou des pâtes al dente → énergie stable qui tient plusieurs heures.


La charge glycémique : l’IG remis en contexte

L’IG seul ne suffit pas : il indique la vitesse, mais pas l’impact réel selon la portion consommée. Pour cela, on utilise la charge glycémique (CG).

Le calcul est simple : CG = IG × quantité de glucides disponibles dans la portion / 100.

  • Exemple 1 : la pastèque a un IG élevé (~70), mais une portion de 150 g contient très peu de glucides → sa charge glycémique est faible, donc elle n’a pas un grand effet sur la glycémie.

  • Exemple 2 : le riz blanc a un IG élevé (~70) et une portion de 200 g contient beaucoup de glucides → sa charge glycémique est élevée, donc il provoque un vrai pic de glycémie.

En clair : un aliment à IG élevé peut avoir une petite charge glycémique si la portion est réduite, et à l’inverse, un aliment à IG moyen peut avoir une charge glycémique élevée si tu en manges beaucoup.


Comment l’IG est défini

L’IG a été mis au point dans les années 1980 par le chercheur David Jenkins. Concrètement, on donne à un groupe de personnes 50 g de glucides provenant d’un aliment, puis on mesure l’évolution de leur glycémie pendant deux heures. On compare ensuite cette courbe avec celle obtenue en donnant 50 g de glucose pur (IG = 100). C’est cette référence qui permet de classer les aliments.


Les niveaux d’IG

  • IG bas : ≤ 55 → absorption lente et progressive (ex. lentilles, pommes, flocons d’avoine).

  • IG modéré : 56–69 → absorption intermédiaire (ex. riz basmati, banane jaune).

  • IG élevé : ≥ 70 → absorption rapide (ex. pain blanc, pommes de terre cuites longtemps, sodas).

Ces valeurs sont indicatives : elles dépendent de la cuisson, de la variété de l’aliment, ou encore de son association avec d’autres nutriments.


Où trouver l’IG des aliments

Vous pouvez consulter le Tableau de l’indice glycémique pour les aliments courants sur le site “Glycemic-Index.net (version française)” : Tableau de l'indice glycémique pour les aliments courants - Manuel GI #1


L’IG n’est pas figé : plusieurs facteurs l’influencent fortement.

  • Cuisson : plus un aliment est cuit longtemps, plus l’amidon se gélatinise, donc plus il devient rapide à digérer.

    • Exemple : pâtes al dente → IG bas à modéré ; pâtes trop cuites → IG haut.

    • Préconisation : privilégier les pâtes al dente, le riz cuit mais pas trop, et limiter les cuissons longues qui “ramollissent” trop les féculents.

  • Maturité du fruit : plus un fruit mûrit, plus ses sucres se transforment en formes simples, donc plus son IG monte.

    • Exemple : banane verte → IG bas ; banane très mûre → IG élevé.

    • Préconisation : consommer les fruits à maturité normale (ni trop verts, ni trop mûrs), et garder les fruits très mûrs pour un encas rapide avant un effort.

  • Transformation et broyage : plus un aliment est moulu ou mixé, plus il est rapide à digérer.

    • Exemple : pain blanc (farine fine) = IG haut ; pain complet aux gros grains = IG plus bas.

    • Préconisation : choisir des céréales complètes peu transformées, du pain avec une mie dense et idéalement à fermentation lente.

  • Présence de fibres, protéines et graisses : elles ralentissent toutes la vidange gastrique et l’absorption des sucres.

    • Exemple : jus d’orange seul → IG élevé ; orange entière ou jus accompagné d’oléagineux → IG plus bas.

    • Préconisation : associer toujours un glucide à des fibres (légumes, céréales complètes), une source de protéines (œufs, yaourt, poisson) ou de bons lipides (huile d’olive, noix, avocat) pour stabiliser la glycémie.


En résumé pratique

  • Cuire les féculents juste ce qu’il faut (al dente, cuisson douce).

  • Préférer les fruits entiers, à maturité normale.

  • Éviter les farines très raffinées et privilégier les aliments peu transformés.

  • Toujours associer glucides + fibres/protéines/lipides pour lisser la glycémie.


2.4. Fibres : le modulateur clé


Les fibres sont elles aussi des glucides… mais avec une structure moléculaire particulière que nos enzymes digestives ne savent pas casser. Résultat : elles ne sont pas digérées, mais elles ralentissent l’absorption des autres sucres, nourrissent le microbiote intestinal et augmentent la satiété.


Leur rôle va cependant bien au-delà :

  • Elles améliorent le transit en augmentant le volume des selles et en facilitant leur passage → prévention de la constipation.

  • Elles servent de nourriture pour les bonnes bactéries de l’intestin (effet prébiotique), renforçant ainsi ton microbiote et ton système immunitaire.

  • Certaines fibres, dites solubles, aident à réduire le cholestérol LDL et à réguler la glycémie, protégeant ton cœur et tes artères.

  • Elles participent aussi au contrôle du poids : en ralentissant la digestion et en prolongeant la sensation de satiété, elles limitent les fringales.

  • Enfin, un apport régulier en fibres est associé à une réduction du risque de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de certains cancers (comme le cancer colorectal).


Exemple concret : si tu presses deux oranges, tu bois surtout le sucre (glucose + fructose) → il file vite dans le sang et provoque un pic glycémique. Mais si tu manges ces deux oranges entières, les fibres de la pulpe et de la peau blanche ralentissent l’absorption → le sucre arrive progressivement, ton énergie reste stable et tu es rassasié plus longtemps.

Même logique pour le pain complet (plus de fibres, digestion plus lente et bénéfices santé) comparé au pain blanc.


3. Pourquoi ne pas se contenter de la néoglucogenèse ou de la cétose ?


Le corps peut survivre sans glucides en activant deux mécanismes :

  • La néoglucogenèse : fabrication de glucose à partir d’acides aminés (protéines) ou de glycérol (lipides).

  • La cétose : production de corps cétoniques à partir des graisses, pour remplacer partiellement le glucose, notamment pour le cerveau.


Mais ces mécanismes ont des limites :

  • Ils sont lents et coûteux en énergie, peu compatibles avec une vie active.

  • La néoglucogenèse puise dans les protéines, ce qui peut conduire à une perte de masse musculaire.

  • La cétose peut engendrer fatigue, irritabilité, troubles digestifs et baisse de performance, surtout au début (cf. régimes cétogènes).

  • Ce sont des mécanismes de secours, utiles dans des cas thérapeutiques spécifiques (épilepsie, obésité pathologique...), pas pour la majorité de la population.

 

4. Les glucides et le métabolisme : un rôle bien plus stratégique qu’on ne le pense


Petit rappel : qu’est-ce que le métabolisme ? Le métabolisme, c’est l’ensemble des processus par lesquels le corps produit de l’énergie et utilise cette énergie pour fonctionner : respirer, digérer, bouger, penser, maintenir sa température…


Plus il est actif, plus le corps dépense de calories — même au repos.

 

4.1. Les glucides comme carburant : moteur du métabolisme


Soutien direct à la performance physique

➤ Plus il y a de glucides disponibles, plus les muscles peuvent produire un effort intense et prolongé (musculation, cardio, etc.).

➤ Résultat : plus de volume d'entraînement = plus de calories brûlées → augmentation de la dépense énergétique = métabolisme stimulé.


Recharge du glycogène

➤ Le glycogène est la forme de stockage des glucides dans les muscles.

➤ Un muscle bien rechargé travaille mieux, plus longtemps, et se fatigue moins vite → ce qui permet des efforts prolongés et donc une élévation de la dépense énergétique = métabolisme activé.


Effet sur le NEAT (activité physique non programmée)

➤ Le NEAT désigne l’énergie qu’on dépense en dehors du sport : marcher, bouger, se tenir droit, gesticuler…

➤ Les glucides soutiennent cette activité naturelle. Quand ils manquent, le corps tend à s’économiser : on bouge moins, on s’affaisse, on ralentit → la dépense énergétique chute, et avec elle, le métabolisme ralentit.

 

4.2. Les glucides comme accélérateur de construction musculaire


Stimulation de l’insuline (effet anabolisant)

➤ L’insuline est une hormone produite après un repas riche en glucides. Elle facilite l’entrée des nutriments dans les cellules, y compris les acides aminés (éléments de base des protéines nécessaires à la construction musculaire).

➤ Elle favorise donc la construction musculaire.


Favorise la récupération et la réparation

➤ Consommer glucides + protéines après un entraînement optimise la réparation musculaire, surtout après des efforts intenses ou prolongés.


Muscle = moteur du métabolisme

➤ Le muscle consomme de l’énergie même au repos. Donc plus on a de masse musculaire, plus notre métabolisme de base est élevé.

➤ En aidant à construire du muscle, les glucides contribuent indirectement à une augmentation durable du métabolisme.

 

4.3. Les glucides comme régulateur hormonal


Le métabolisme dépend aussi d’un bon équilibre hormonal. Et là encore, les glucides jouent un rôle clé :


Hormones thyroïdiennes (T3, T4)

➤ Un déficit chronique en glucides peut faire baisser la production de T3, l’hormone qui régule la vitesse du métabolisme.


Leptine (hormone de satiété et de dépense énergétique)

➤ Si les apports caloriques (y compris glucidiques) sont trop faibles, la leptine chute → le corps passe en mode “économie”.


Cortisol (hormone du stress)

➤ Un régime très bas en glucides élève le cortisol. Conséquences : stress, fonte musculaire, fatigue, stockage de graisse, baisse de motivation et de performance.

 

4.4. Un petit effet thermique… mais présent


Tous les macronutriments nécessitent de l’énergie pour être digérés et métabolisés. C’est ce qu’on appelle l’effet thermique :

Macronutriment

Pourcentage de l’énergie dépensée à la digestion

Protéines

20 à 30 % des calories consommées

Glucides

5 à 10 %

Lipides

0 à 3 %

Même si l’effet thermique des glucides est plus modeste que celui des protéines, il participe à la dépense énergétique totale.

 

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5. Un macronutriment aussi riche en micronutriments


En plus d’être énergétiques, les aliments riches en glucides sont parmi les plus riches en micronutriments :

  • Vitamines du groupe B (céréales complètes)

  • Vitamine C, antioxydants (fruits, légumes)

  • Fibres, potassium, magnésium, fer végétal…


Ils jouent donc aussi un rôle clé dans la santé globale, bien au-delà de leur apport énergétique.

 

6. Autres avantages souvent sous-estimés des glucides :


  • Plaisir gustatif

    Les glucides sont associés à une large variété d’aliments savoureux (fruits, pain, pâtes, chocolat, desserts...). Ils contribuent au plaisir de manger, ce qui favorise la satisfaction alimentaire et réduit les frustrations.


  • Meilleur bien-être mental

    Les glucides favorisent la libération de sérotonine, un neurotransmetteur impliqué dans la régulation de l’humeur. Des apports suffisants peuvent donc améliorer l’humeur, réduire l’irritabilité et le stress.


  • Moins de compulsions

    En intégrant raisonnablement des glucides dans l’alimentation, on évite les effets de privation trop stricts qui mènent souvent à des craquages ou des compulsions.


  • Vie sociale facilitée

    Les aliments riches en glucides sont souvent au cœur des moments conviviaux (repas en famille, sorties, anniversaires…). En autorisant ces aliments sans culpabilité, on préserve un rapport sain à la nourriture et aux autres.

 

7. Pourquoi les glucides peuvent-ils être mal perçus alors?


7.1. L’insuline souvent diabolisée


Les glucides stimulent la production d’insuline, une hormone qui permet au glucose d’entrer dans les cellules.


Mais certaines personnes pensent à tort que :

  • Insuline = stockage = prise de gras automatique

  • Or, l’insuline est aussi anabolisante (constructrice) et régulatrice : ce n’est pas une “hormone du gras”, c’est une hormone de gestion du carburant.


Le vrai problème n’est pas l’insuline, mais sa surstimulation chronique (liée à un excès de glucides rapides, peu d’activité physique, surpoids…). C’est cela qui peut, à terme, dérégler le métabolisme (→ résistance à l’insuline, perturbation de la faim, etc.).


7.2. Les pics glycémiques mal maîtrisés


Une consommation excessive de glucides à index glycémique élevé peut entraîner :

  • des pics de glycémie (taux de sucre dans le sang),

  • suivis de chutes rapides (hypoglycémies réactionnelles),

  • ce qui provoque fatigue, fringales, stress physiologique.


Ce mécanisme donne l’impression que les glucides “fatiguent”, “dérèglent” ou “désorganisent” l’énergie — alors qu’en réalité, c’est une question de type et de moment de consommation, pas une fatalité des glucides en général.


7.3. Les régimes faibles en glucides (low carb / cétogène) donnent des effets rapides


Certaines personnes passent à un régime low carb ou cétogène et :

  • perdent du poids rapidement (souvent de l’eau + une partie de masse grasse),

  • ressentent une meilleure stabilité de l’énergie.


Elles en déduisent donc que les glucides “étaient le problème”, alors qu’en réalité :

  • la perte de poids vient d’un déficit calorique,

  • l’énergie est stable car pas de variations glycémiques brutales.


Ce n’est pas une preuve que les glucides “dérèglent”, mais que mal consommés, ils peuvent perturber. Bien consommés, ils soutiennent au contraire le métabolisme.


7.4. Confusion entre “mauvais” glucides et glucides tout court


Trop souvent, les critiques visent :

  • les sucres raffinés,

  • les produits ultra-transformés,

  • les sodas, viennoiseries, snacks…


Mais ces aliments ne représentent pas tous les glucides. Malheureusement, le terme “glucide” devient un fourre-tout, et tout est mis dans le même sac.


En résumé :


Ce n’est pas le glucide qui dérègle le métabolisme, mais :

  • une alimentation déséquilibrée,

  • un excès calorique chronique,

  • une inactivité physique,

  • une consommation massive de sucres rapides et transformés.

 

8. Glucides et poids : ce qu’il faut vraiment retenir


Beaucoup pensent que pour perdre du poids, il faut absolument manger moins… et couper les glucides. Pourtant, ce n’est pas si simple.


La preuve :

  • Vous avez déjà vu un marathonien en surpoids ? Non. Et pourtant, ces athlètes consomment souvent plus de 600 g de glucides par jour.

  • Regardez aussi certaines populations d’Asie, comme au Japon ou en Chine traditionnelle, où le riz est un aliment de base, consommé en grande quantité… et où les taux d’obésité sont parmi les plus faibles au monde


Ce n’est donc pas la quantité de glucides qui pose problème...


Ce qui déclenche la perte de masse grasse, c’est le déficit énergétique global : consommer moins d’énergie qu’on en dépense. Peu importe que les calories viennent des glucides, des lipides ou des protéines.


Aparté :

Pourquoi garder un bon équilibre entre protéines, glucides et lipides tout de même?

Parce que chaque macronutriment a un rôle unique et essentiel, quelle que soit votre situation ou votre objectif :

  • Les protéines : elles préservent la masse musculaire, favorisent la satiété et soutiennent la récupération.

  • Les glucides : ils alimentent l’énergie, facilitent la récupération et soutiennent l’équilibre hormonal.

  • Les lipides : ils participent à la production hormonale, à la santé cellulaire et à la satiété.

Même dans un objectif de perte de poids, il ne s’agit pas de “couper” l’un d’eux, mais de trouver la bonne répartition : celle qui respecte vos besoins physiologiques, vos préférences alimentaires, votre activité physique… et bien sûr votre objectif.

Autrement dit : Oui, on peut perdre du gras avec presque n’importe quelle répartition…Mais pour maigrir sans perdre de muscle, sans être fatigué, affamé ou frustré, il vaut mieux une répartition bien pensée, cohérente avec votre mode de vie, votre niveau d’activité, et vos priorités du moment.


Ce qui est sur c'est que supprimer les glucides peut s’avérer contre-productif : fatigue, perte de muscle, ralentissement du métabolisme, fringales, frustration… et effet yo-yo.


Et puis, on ne crée pas un déficit calorique uniquement en mangeant moins (réduction des apports caloriques) … mais en intégrant plus d'activité physique aussi — sport, mouvement, dépenses du quotidien — (augmentation des dépenses caloriques), ce qu'on a tout intérêt à faire.


Pourquoi ? Parce que le muscle est un moteur : il consomme de l’énergie, même au repos. Pour le développer, il faut du sport… mais aussi de l’énergie, des protéines et des glucides. C’est donc en construisant du muscle via une activité physique régulière, soutenue par une alimentation suffisante, que l’on améliore durablement sa silhouette et sa santé.


En résumé :

  • Ce n’est pas le volume alimentaire ou un macronutriment en particulier qui fait grossir,

  • C’est l’excès de calories par rapport à la dépense.

  • Et si l’on veut une transformation physique durable et/ou une santé optimale, il faut plus de mouvement, pas forcément moins d’assiette.


Ce n’est pas “manger peu” qui transforme durablement un corps… c’est l’équilibre entre énergie disponible, activité physique, et qualité alimentaire.


Une article essentiel pour comprendre pourquoi la masse musculaire est un pilier de la gestion du poids et de la santé, tout autant que l’alimentation : Musculation : derrière l’esthétique, le véritable moteur de la santé


9. Comment bien choisir ses glucides ?


Tous les glucides ne se valent pas. Pour un impact positif sur l’énergie et le métabolisme, privilégiez :

  • Index Glycémique bas ou modéré → libération lente d’énergie, meilleure satiété (ex : riz complet, patate douce, quinoa, flocons d’avoine…). Voir Point 2.3. ci-dessus

  • Fruits et légumes → riches en fibres, vitamines, antioxydants

  • Légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots…) → excellentes pour la santé intestinale


⚠️ Limiter les glucides à index glycémique élevé ou ultra-transformés (pain blanc, sucreries, sodas…) qui perturbent la glycémie et n’apportent ni satiété ni micronutriments.

 

10. Quelles quantités viser ?


Les recommandations classiques pour la population générale tournent autour de :

  • Environ 3 à 5 g de glucides / kg de poids de corps / jour, selon l’activité physique

  • Pour un adulte non sportif et sans objectif spécifique, cela représente en moyenne 180 à 350 g de glucides par jour, à ajuster selon le poids, l’âge et le mode de vie.


Chez les sportifs, les besoins peuvent grimper jusqu’à 6 à 10 g / kg de poids de corps / jour, notamment en endurance.


Des adaptations de ces quantités peuvent être apportées en fonction de vos objectifs spécifiques (perte de gras, prise de masse musculaire, recomposition corporelle...), de vos préférences alimentaires, de votre activité sportive....

 

11. À quel moment manger des glucides ?


Les moments clés pour en consommer :

  • Avant l’effort → carburant musculaire

  • Après l’effort (à associer avec des protéines) → recharge du glycogène + récupération


Mieux vaut les répartir dans la journée, en fonction de vos dépenses.


12.« Je mange très peu de glucides (100 g/jour) et je me porte très bien. »

 

La réalité : Oui, on peut “fonctionner” avec peu de glucides…Mais fonctionner ne veut pas dire optimiser.


Il faut poser les bonnes questions :

  • Fonctionner à quel niveau d’énergie ?

  • Avec quelle qualité de récupération ?

  • Avec ou sans activité physique régulière efficace ?

  • Sur le court terme ou le long terme ?

  • Avec quelle densité nutritionnelle globale ?

  • Et surtout : avec quels objectifs ?


Réduire les glucides ne provoque pas toujours un crash immédiat.

Le corps s’adapte — c’est sa force.


Mais cette adaptation a un coût énergétique, métabolique et musculaire, surtout quand elle est prolongée et mal alignée avec son mode de vie (sport, stress, sommeil…).


Bref, fonctionner, ce n’est pas être au meilleur de sa forme. Et ce n’est pas parce qu’on ne ressent rien aujourd’hui… qu’on maximise sa santé, son potentiel, sa vitalité ou sa composition corporelle.


En conclusion


Les glucides ne sont pas indispensables à la survie… mais ils sont essentiels à la performance, au métabolisme, à l’équilibre hormonal et à la santé musculaire. Ils ont été diabolisés à tort, comme d’autres macronutriments avant eux. Pourtant, bien choisis et bien répartis, ils sont un véritable levier de transformation physique et de vitalité.


Chez Euphrone Coaching, on ne se contente pas de dire “mangez plus ou moins de glucides”. On vous aide à définir le bon équilibre : celui qui respecte votre rythme, votre corps, votre activité… et surtout vos objectifs.

Que vous cherchiez à améliorer votre composition corporelle, retrouver de l’énergie, progresser sportivement ou simplement vous sentir mieux dans votre assiette, notre approche s’adapte à vous, avec pédagogie et précision.

L’alimentation n’est pas une contrainte, c’est un levier puissant. Et bien utilisée, elle peut vraiment transformer votre quotidien.


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Nous sommes coachs sportifs diplômés et titulaires de la carte professionnelle. Les informations de ce blog sont fournies à titre éducatif et informatif. Elles ne remplacent en aucun cas un avis médical, diététique ou thérapeutique personnalisé. Avant d’appliquer toute recommandation en matière de sport, d’alimentation ou de santé, consultez un professionnel de santé qualifié. Chaque individu étant unique, il est essentiel d’adapter toute approche à son propre contexte.

 
 
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